Cette année, dans le cadre de mon emploi d’été en tant qu’assistante chargée de la politique, des affaires publiques et des projets du CIP, j’ai eu la chance de faire partie du CIP – et d’être proche de nombreuses autres organisations nationales – pour célébrer le Mois national de l’histoire autochtone. Il s’agissait d’un programme complet destiné aux professionnels de l’environnement bâti. Pour conclure le mois et informer les membres qui l’auraient manqué, j’ai rassemblé ci-dessous un résumé des événements et des points à retenir.
Le premier événement a débuté avec le
Douglas Cardinal : Architecte du futur
le 3 juin, suivi d’une conversation avec l’architecte de renommée mondiale Douglas Cardinal OC, FRAIC. Ce que j’ai retenu de cette conversation, c’est une idée essentielle, qu’il a soulignée aux professionnels de l’environnement bâti : qu’il est extrêmement important d’écouter, non seulement les personnes pour lesquelles nous concevons, mais aussi la nature dans laquelle nous concevons. La réconciliation, comme le souligne le cardinal aîné, ne consiste pas à ce que des personnes extérieures – aussi intelligentes soient-elles – résolvent les problèmes sans rien demander, mais plutôt à prendre la décision de se rendre dans les communautés dans le besoin et de s’engager réellement auprès d’elles.
Ressources supplémentaires: Consultez les 5 points clés du film et de la discussion de l’Institut canadien d’urbanisme, ainsi que l’enregistrement de la conversation.
Notre deuxième événement en partenariat a été une table ronde organisée à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones (21 juin), intitulée ” Indigenous Practitioner Perspectives on City Building” (Perspectives des praticiens autochtones sur la construction des villes), à laquelle ont participé le directeur de l’ICU, Tonii Lerat RPP, MCIP, ainsi que quatre autres professionnels autochtones tout aussi impressionnants. L’événement a débuté par une tache numérique réalisée par le modérateur, Hunter Douglas. Il s’agit d’une belle tradition qui vise à purifier l’individu, à éliminer la négativité et à sceller la positivité, à fixer nos intentions et nos valeurs pour ce que nous souhaitons accomplir, ainsi qu’à faire appel à nos ancêtres pour nous aider à guider le travail que nous accomplissons. J’ai surtout retenu l’idée que la construction des villes est souvent considérée comme un processus d’indigénisation des espaces (un processus dans lequel les espaces sont initialement construits selon une approche centrée sur l’Europe et que l’on tente ensuite de remodeler pour en faire un environnement favorable aux autochtones), plutôt que de les construire d’emblée dans une perspective autochtone. Les cinq panélistes ont apporté des éléments de réflexion sur cette question, en abordant des idées telles que la défense d’une éducation plus pertinente et plus significative, l’écoute des perspectives autochtones et leur intégration dans le processus de planification, et le soutien à une plus grande diversité au sein de la profession elle-même.
Le lendemain, le CIP a organisé un webinaire sur la prise de décision communautaire par le biais de l’aménagement du territoire dans le cadre des codes fonciers. Sous la direction d’Adam Wright RPP, MCIP, et de Stephen McGlenn du First Nations Land Management Resource Centre (LABRC), ils ont discuté de la manière dont les planificateurs et les consultants peuvent améliorer la profession et son impact sur les communautés indigènes par la décolonisation de la planification, le renforcement de la confiance dans la profession de planificateur et la création d’un effort de collaboration entre les gouvernements locaux et les communautés indigènes.
Ressources supplémentaires: Le LABRC a fourni des liens vers les outils et les modèles présentés au cours de son exposé, notamment son Manuel de gouvernance des terres, son Accord-cadre et sa liste de Premières nations signataires. En outre, le LABRC dispose également d’un centre de ressources dédié au partage des connaissances.
Le 25 juin, l’Autorité sanitaire des Premières Nations (FNHA) a présenté la conférence Transforming Health and Wellness Planning in British Columbia (Transformer la planification de la santé et du bien-être en Colombie-Britannique ). Le webinaire a abordé l’importance d’une approche plus empathique lorsqu’il s’agit de planifier la santé et le bien-être de la communauté, en particulier pour les communautés indigènes. J’ai retenu de ce webinaire que le principe de toute planification devrait être fondé sur les valeurs, la culture et les traditions de la communauté, et que celles-ci deviennent en fin de compte les priorités de la communauté dans le processus de planification. La conversation a été très instructive en ce qui concerne le travail que la FNHA s’est engagée à réaliser et, pour tous ceux qui souhaitent intégrer les principes de leur approche communautaire et nationale, les présentateurs ont fourni des outils et des modèles accessibles aux professionnels de l’aménagement du territoire.
Ressources supplémentaires: La FNHA a fourni des liens vers les outils et les modèles présentés au cours de son exposé, notamment sa boîte à outils, son outil de célébration de la culture, son modèle de plan d’engagement et de communication et son modèle de plan de travail pour la mise en œuvre.
En repensant à ce mois et à tous les événements extraordinaires auxquels j’ai eu l’occasion de participer, je me suis rendu compte que s’il est important de mettre en lumière les perspectives et la culture autochtones pendant le Mois national de l’histoire autochtone, il est tout aussi important, sinon plus, de reconnaître que le travail de soutien aux communautés autochtones ne s’achève pas le dernier jour du mois.
Bien que je n’aie rejoint le CIP que récemment, il est clair que notre équipe et l’organisation dans son ensemble s’engagent à faire respecter la Pratique de planification et politique de réconciliation et les priorités organisationnelles fixées non seulement pour travailler en collaboration avec les peuples autochtones, mais aussi pour soutenir, renforcer et valoriser les nations autochtones dans tous les aspects de la profession d’urbaniste et au-delà.
Ressources supplémentaires : Les enregistrements des webinaires du CIP pour le Mois national de l’histoire autochtone 2021, ainsi que ceux des années précédentes, sont disponibles gratuitement pour les membres sur le HUB d’apprentissage professionnel.
Parmi les discours d’ouverture les plus remarquables prononcés lors des conférences antérieures de l’ICU, citons la présentation du chef Dana Tizya-Tramm sur le thème ” Bending Lines and Making Circles” et le discours du Dr Hayden King sur le thème ” Indigenous Land Relationships”, qui peut être visionné gratuitement en ligne.
Cet article a été publié à l’origine sur LinkedIn.